Blog
Des articles, des vidéos et des guides thématiques pour améliorer votre quotidien et agir à votre échelle.
09/07/2022
par
monique s.

Partager sur

Existe-t-il un test pour connaître l'état de son microbiote ?

On en parle de plus en plus : les intestins sont le 2ème second cerveau, si pas le 1er. Et en fonction de la flore qui les habite, l’état de notre corps et de notre psychisme va en être affecté. Désormais, il existe un test fiable pour savoir quel est l’état de notre microbiote ou flore intestinale.

L’approche du Dr Bruno Donatini

Educateur de santé depuis 2007, j’ai découvert l’approche du Dr Bruno Donatini dès 2013. C’est une approche de terrain, qui permet d’aller plus en profondeur, et qui complète mon approche fonctionnelle de l’organisme. Je suis partie du constat selon lequel les personnes qui venaient me voir en réflexologie plantaire pour des problèmes de constipation ou de sciatique, par exemple, éprouvaient un mieux-être qui ne durait pas dans le temps. Quelque chose reprenait le dessus. Quand j’ai découvert les travaux du Dr Donatini sur l’implication du microbiote à tous niveaux, mais surtout au niveau du transit, j’ai compris. En fait, dans ces cas de constipation,  comme dans beaucoup d’autres symptômes ou maladies, c’est le microbiote qui reprend le dessus. Et donc c’est LUI qu’il s’agit de traiter en priorité.

 

Comment se fait un test de microbiote?

Pour connaître l’état de son microbiote, le Dr Bruno Donatini a mis au point un test respiratoire. La médecine a commencé à utiliser des tests respiratoires depuis les années 1960. L’appareil que nous utilisons aujourd’hui est un détecteur scientifique de gaz (le Dräger de GAZDETECT) qui est précis au millionième de particule près (ppm). Il était à l’origine conçu pour un usage de détection des gaz chimiques dangereux, mais le Dr Donatini l’a modifié afin qu’il puisse analyser quatre gaz spécifiques. Les fermentations intestinales sont en effet issues de plusieurs familles de bactéries. Le test permet d’obtenir une photographie de ces familles à l’instant T.

Le test est pratiqué à jeun. Puis on fait boire au consultant une boisson sucrée à base de miel. On attend une heure et demie, 2h maximum et on refait le test. Cela permet de savoir comment le sucre se comporte et s’il a été assimilé. En fait, si certaines bactéries sont présentes, elles le mangent, donc le sucre n’est pas assimilé par l’organisme, et qui plus est ces bactéries créent du gaz lorsqu’elles consomment du sucre.

Par ailleurs, certaines bactéries sont actives à jeun. Cela signifie qu’elles se nourrissent de notre muqueuse, qui est sucrée. Cela crée de l’hydrogène. D’où un terrain inflammatoire de la fin de l’intestin grêle.

 

Quel est le rôle du microbiote intestinal ?

Son rôle est multiple. Dans le côlon, les bactéries sont la fosse septique de la maison. Lorsque l’on mange plus que ce dont on a besoin, elles mangent nos déchets. 90 % des bactéries sont dans le côlon. Les canards n’ont pas de côlon et ils défèquent aussitôt leur repas pris. Nous, si nous pouvons nous retenir, c’est parce que nous avons un côlon. C’est son rôle « social ». C’est là que se passe la majeure transformation des déchets.

La majorité des bactéries de notre corps se trouve donc, naturellement, dans le côlon. Le problème, c’est qu’avec le temps, nous pouvons en avoir dans l’estomac. En fait, actuellement, 80 % des adultes vont aussi avoir un microbiote dans la région dite haute de leur système digestif (à savoir intestin grêle, duodénum et estomac), et ce dès l’âge de 35-40 ans ! Cela va créer des maldigestions hautes. Un des signes est de ne pas avoir faim le matin. Cela veut dire que l’estomac n’est pas vide. L’estomac devrait se vider toutes les deux heures, sinon c’est qu’il ne se vidange pas correctement.

Il faut savoir que si le sucre est mal absorbé, il va se transformer dans l’estomac en alcool et en vinaigre. Et cela va créer une lie de vinaigre dans laquelle vont venir fermenter des aliments tels que salades, céréales et légumineuses, particulièrement. Cela va entraîner des reflux gastriques, des douleurs au-dessus du nombril, des gastrites, de l’acidité, une œsophagite, une irritation des voies pulmonaires, etc.

Par ailleurs, une des particularités découvertes par le Dr Bruno Donatini est le rétrécissement du duodénum au niveau de sa troisième section, qui est comme pris en pince par deux artères (aorte et mésentérique). Il passe d’un diamètre de 15 millimètres à 3-4 millimètres, soit une réduction de 3 à 4 fois sa taille. Cela fait comme un goulet d’étranglement qui engendre la maldigestion haute. Lorsque ça gêne le passage des aliments, cela crée des ballonnements et des douleurs, surtout sous les côtes, à droite. Heureusement, on peut manipuler cette pince duodénale de manière fonctionnelle par ostéopathie ou réflexologie, par exemple, et ensuite valider l’efficacité de la manipulation par le test respiratoire ou par une échographie digestive. Lorsque le rétrécissement de la pince duodénale est moindre et que le bol alimentaire passe mieux, les problèmes disparaissent progressivement.

 

Et une fois que l’on a identifié les familles de bactéries présentes, que faire ?

 

Il y a alors trois axes de travail qui sont proposés :

  1. Tout d’abord, l’alimentation, bien évidemment. Ceux qui ont des fermentations liées au sucre doivent en limiter la consommation. Si on n’absorbe pas le sucre, à quoi bon en consommer ? On va travailler sur la digestibilité des aliments et éviter aussi les aliments qui fermentent particulièrement, les FODMAP, tels que céréales, légumineuses et certains fruits, notamment.

  2. Ensuite, il y a l’activité physique. C’est essentiel là aussi. Nous manquons quasiment tous d’activité physique suffisante, alors qu’à l’origine, nous sommes des nomades, des chasseurs-cueilleurs. Lorsque l’on pratique une bonne séance d’activité physique avec essoufflement et transpiration, cela vide l’estomac. En effet, le corps va aller chercher l’eau qui reste dans l’estomac et l’iléon (dernière partie de l’intestin grêle). En fait en pratiquant suffisamment de sport, on obtient les mêmes résultats qu’en faisant trois jours de jeûne, à savoir vider son estomac…

  3. Puis, il y a la mycothérapie. On se sert du mycélium (racines de certains champignons) combiné à certaines écorces d’arbre et à des huiles essentielles microdosées, ce qui va traiter le trop-plein de bactéries ou encore les virus. Le choix des mycélia va être déterminé, entre autres, par le type de flore prédominante.

 

Tout cela va remettre en marche le réflexe gastro-colique, c’est-à-dire la motricité du tube digestif. Quand l’estomac est vide, le côlon peut bien fonctionner. Si ce n’est pas le cas, ça tourne au ralenti…

Ces 3 volets sont repris dans nos séjours d’analyse et restauration du microbiote qui ont lieu  près de Toulouse 2 ou 3  fois par an. Ils permettent aux personnes souffrant de maux divers de faire un SUIVI personnalisé des résultats obtenus lors de ces tests respiratoires et de se faire accompagner par des professionnels de la santé sur une durée de 6 jours. www.sejours-microbiote.com

Être rappelé
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies tiers destinés à vous proposer une meilleure expérience sur notre site grâce à l'analyse de votre navigation (Hubspot & Google Analytics)
Accepter Refuser