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L’Économie Sociale et Solidaire : une autre façon d’entreprendre
19/07/2025
par
Fanny Duthel

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L’Économie Sociale et Solidaire : une autre façon d’entreprendre

L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) désigne un ensemble d’organisations qui placent l’humain, la solidarité et l’utilité sociale au cœur de leur activité économique. À la croisée du monde associatif et de l’entrepreneuriat, elle propose une autre manière de produire, consommer et travailler, fondée sur des valeurs de coopération et de démocratie.

Une reconnaissance légale avec la loi Hamon

L’ESS a été reconnue officiellement en France par la loi du 31 juillet 2014, dite loi Hamon. Cette loi a permis de définir précisément les contours de ce secteur, tout en favorisant son développement. Elle ne se limite pas à un statut juridique mais repose sur des principes communs à différentes structures, quel que soit leur secteur d’activité.

Les 7 piliers de l’ESS

Les structures de l’ESS partagent des principes fondamentaux, souvent résumés en 7 piliers :

  1. Un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices : l’utilité sociale prime sur la recherche de profit.

  2. Une gouvernance démocratique : les décisions sont prises collectivement, selon le principe "une personne = une voix".

  3. Une lucrativité limitée : les excédents sont réinvestis au service du projet plutôt que distribués à des actionnaires.

  4. La mixité des ressources : l’activité est financée par une combinaison de subventions, cotisations, mécénat et ressources marchandes.

  5. Une gestion autonome : les structures sont indépendantes des pouvoirs publics, bien qu’elles puissent collaborer avec eux.

  6. L’ancrage local : les actions sont souvent pensées en réponse à des besoins identifiés sur un territoire donné.

  7. La coopération entre acteurs : la mise en réseau et les partenariats sont au cœur de la dynamique ESS.

Quatre grandes familles d’acteurs

L’ESS regroupe des structures très diverses. On distingue généralement quatre grandes familles :

  • Les associations, très présentes dans le champ social, culturel, éducatif ou environnemental. Elles représentent une part importante de l’ESS en termes de nombre et d’emplois.

  • Les fondations, qui agissent dans l’intérêt général en finançant ou en menant des actions d’utilité sociale, souvent grâce à des dons privés ou du mécénat.

  • Les coopératives, qui rassemblent des sociétaires autour d’un projet économique commun, dans un cadre démocratique. Il en existe plusieurs types : SCOP, SCIC, coopératives agricoles, etc.

  • Les entreprises commerciales à mission ou agrées ESUS (entreprises solidaires d’utilité sociale), qui adoptent volontairement les principes de l’ESS tout en ayant un statut classique (SARL, SA...).

Un secteur en croissance et porteur de sens

Aujourd’hui, l’ESS représente environ 10% de l’emploi en France. Elle attire de plus en plus de professionnels en quête de sens, de modèles durables et d’un engagement citoyen. Elle montre qu’il est possible de concilier performance économique et impact social, innovation et solidarité.

À travers ce premier article, l’objectif est de poser les bases. D’autres suivront pour explorer plus en détail les enjeux, les formes juridiques, les financements ou encore les innovations sociales portées par l’ESS.

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