Je vais commencer par me présenter. Je m’appelle Sarah Amoros, psychologue du travail depuis près de dix ans. Ma passion pour comprendre le fonctionnement humain et mon intérêt marqué pour le monde du travail m’ont guidée dans ce choix d’études et de chemin professionnel.

Mon père, a commencé à travailler très jeune pour finir à son compte, comme artisan. Il a donc quelques fois été un employeur. Cette expérience familiale m’a appris à voir au-delà du clivage classique, que l’on peut rencontrer, entre employeurs et employés. Je me souviens de mon agacement, en entendant certains critiquer les différences de salaires entre patrons et employés, tout en ressentant la même indignation face à l’exploitation de personnes sous-payées.
Mon expérience personnelle m’a rendue peut-être moins objective : j’ai toujours aimé travailler, que ce soit en aidant dans l’atelier de mon père, en restauration rapide, dans le secteur social ou dans mon métier actuel. Cette passion pour le travail m’a même fait douter parfois de ma « normalité », surtout quand j’affirme que je ne cesserais pas de travailler même si je devais gagner le super jackpot au loto. Mon frère a toujours été le premier à ne pas me comprendre.
Je crois fermement à l’importance des mots. Comme l’a écrit Rosenberg, en titre de son livre : « les mots sont des fenêtres (ou des murs) ». Le mot « travail », venant du latin « tripalium » (instrument de torture), influence-t-il notre perception du travail comme une charge ?
Je m’interroge sur l’influence de l’étymologie sur notre inconscient collectif et sur la possibilité de nous en libérer.
Pour moi, trouver un sens dans notre travail est essentiel pour équilibrer et apprécier notre vie professionnelle. À travers ce blog, je souhaite partager mes connaissances et mon point de vue, et continuer à nourrir ces réflexions sur le travail.
Cependant, la question du travail ne serait pas complète sans aborder l’entreprise. Souvent perçue négativement, l’entreprise peut être le « méchant » de l’histoire. Mon expérience professionnelle, notamment à La Réunion et Mayotte, m’a montré que cette perception est bien présente, d’autant plus influencée, sans doute par leur histoire. Pour avoir fait des enquêtes, et de par mon expérience, il m’arrive d’entendre ou lire « esclavagisme », « exploitation », « malveillant », « harcèlement », « ne paye pas », « ne veut pas déclarer », « a menti » … Cela fait longtemps que j’ai quitté l’hexagone, je ne pourrai parler que pour La Réunion et Mayotte, j’ai le sentiment qu’ici cela prend une place assez importante.
Comme je suis une optimiste, je crois que tout peut s’améliorer si nous en avons la volonté.
« la folie, c’est de faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent »
Albert Einstein
Mon optimisme me laisse penser que des entreprises placent l’humain au cœur de leurs préoccupations, notamment à La Réunion. Elles s’efforcent d’assurer le bien-être de leurs employés, même si elles peuvent manquer de visibilité.
Je sais aussi que toutes les entreprises ne partagent pas cette vision. A l’instar du développement personnel, tous les employeurs ne sont encore prêts à se confronter à leurs croyances, leurs habitudes pour les remettre en questions. Peut-être que plus la façon d’appréhender le travail évoluera, et plus ils tendront à cela. C’est une des choses qui me motive à avancer, toujours agrémenté d’optimisme.
Je souhaite démarrer mon blog en mettant à l’épreuve mon optimisme et mes croyances

Je me lance un défi :
rencontrer 30 entreprises de La Réunion et de Mayotte en 3 mois.
Mon but est de découvrir 30 entreprises engagées dans un développement conscient, bienveillant et durable. Je partagerai ces expériences à travers des études de cas deux à trois fois par semaine.
Je vous invite à participer à ce challenge en me suggérant des entreprises à rencontrer ou en participant directement si vous dirigez une entreprise.
=> Contactez-moi en remplissant le formulaire de contact ICI
Ce défi est un grand pas pour moi, car je suis habituellement réticente à la prospection. C’est l’occasion de confronter mes propres croyances et mes freins pour commencer ces échanges avec vous.
Le défi commence le 15 janvier et se termine le 15 avril.